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Catherine Deneuve, jet de harengs … quatre anecdotes sur Patrice Vergriete, nouveau ministre du Logement

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« Madame Deneuve a-t-elle seulement posé ses yeux sur notre longue et belle plage de sable fin ? A-t-elle pris la peine de découvrir notre ancien port historique, en Citadelle ? D’admirer notre trois-mâts le Duchesse-Anne ? Ou encore apprécier de nuit, le panorama offert par notre port ? A-t-elle seulement échangé avec Cédric Klapisch, Jean-Paul Rouve, Jean-Paul Lilienfeld ou encore Ounie Lecomte, autant de réalisateurs venus tourner à Dunkerque pour sa beauté insolite et sa qualité d’accueil, comme Emmanuelle Bercot pour son film précédent ‘Les Beaux jours’ ? A-t-elle pris le temps de discuter, ne serait-ce que quelques instants, avec les Dunkerquois, dont les valeurs de générosité, qui s’expriment notamment lors du carnaval, ne sont plus à démontrer ? », s’interroge-t-il sur le plateau de l’émission C à vous, invitant Catherine Deneuve à fouler le tapis rouge de Cannes « la tête basse ».

« Joué » par Kad Merad

Dans la série Baron noir, Kad Merad se met dans la peau de Philippe Rickwaert, maire de Dunkerque. Une partie de la série a été tournée dans la commune, mais le rôle n’est évidemment pas inspiré de Patrice Vergriete.

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Dans une interview pour 20 Minutes, Patrice Vergriete jugeait la série « caricaturale » et estimait qu’elle correspondait « à une autre époque ». « En tout cas, ça ne représente plus la période acteulle. La preuve, c’est qu’on ne parle pas des réseaux sociaux alors qu’aujourd’hui, ils sont omniprésents dans une campagne électorale ». Il pointait toutefois une scène qui ne relevait pas de la fiction. « Quand le jeune candidat demande s’il faut mettre un mot personnel sous la porte des habitants. Ce sont des questions qu’on aborde, lors d’une première campagne. »

L’an dernier, Kad Merad n’avait pas fermé la porte à une saison 4 de la série produite par Canal+. « Il y a effectivement le projet d’une quatrième saison… C’est très probable. Il y a des chances. Et puis la façon dont elle va être amenée est assez originale. Je ne peux pas en dire trop », confiait l’acteur.

En première ligne pour défendre le Carnaval

En décembre 2017, le footballeur Antoine Griezmann se grime en Harlem Globetrotteur, le visage maquillé en noir. La polémique sur la « blackface » du Français enfle rapidement sur les réseaux sociaux. Deux jours plus tard, le collectif « Brigade Anti-Négrophobie » s’alarme de voir qu’une « Nuit des Noirs » est prévue en mars à Dunkerque.

Chaque année, des carnavaleux se peignent le visage en noir à l’occasion de l’évènement. « Notre couleur de peau n’est pas un déguisement, et que le Blackface ressuscite les années les plus pâles de la négrophobie structurelle à l’origine de l’humiliation et de la mort de nombreux/ses noir.e.s », rappelle le collectif.

À lire aussi : Qui est Patrice Vergriete, le maire de Dunkerque, nommé ministre du Logement ?

Les Dunkerquois défendent alors « une tradition culturelle » et regrettent « une méconnaissance de l’esprit du carnaval ». Le 10 février 2018, plusieurs semaines après le début de la polémique, Patrice Vergriete s’exprime dans une tribune publiée dans Le Monde. Le carnaval est « une tradition séculaire », juge le maire, qui voit dans l’évènement l’expression des valeurs républicaines, notamment la liberté. « Tout ou presque y est permis. Le déguisement est au cœur de la fête », assure-t-il.

« Carnaval, c’est la licence d’échanger sa vie, de faire don de soi à la différence, de changer de peau, de condition ou de fonction. C’est enfin la liberté de rire, de s’amuser ensemble et, n’en déplaise aux esprits chagrins et à toutes les pseudo-ligues de vertu, nous n’entendons pas renoncer à ce privilège populaire : rire ensemble. »

Les voix critiques sont pour lui « dans le meilleur des cas à côté de la plaque et dans le pire, qui n’est pas à exclure, d’une crasse mauvaise foi ». « La lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, le combat contre les discriminations, la volonté d’accueillir dignement ceux qui fuient les ravages de la guerre ou de la répression sont dans l’ADN de notre ville », conclut-il.

Un jet de harengs annuel

Chaque année, le maire participe au jet de harengs sur la place Charles-Valentin, où des milliers de carnavaleux se rejoignent pour assister aux festivités.

« C’est la tradition, je dois être le premier à sortir sur le balcon et le dernier à rentrer », expliquait Patrice Vergriete le 19 février dernier, depuis le balcon de la mairie. Il avait même glissé quelques conseils aux autres lanceurs de harengs, dont Florent Ladeyn et le sous-préfet. « Ne jetez pas en rafales, et arrêtez quand il y a des gens à terre, ce n’est pas comme dans une bande, les gens ne sont pas tenus, ils tombent », recommandait-il.

« Les Dunkerquois sont formidables », confiait Patrice Vergriete après cet « énorme moment d’émotion collective ». Ce jet de harengs cuvée 2023 était très probablement son dernier en tant que maire de Dunkerque. Après sa nomination au gouvernement, il ne pourra plus occuper le poste de maire mais pourrait garder un pied à la mairie, comme conseiller municipal par exemple. L’occasion, peut-être, de retourner sur le balcon en février prochain. Et partager, une nouvelle fois, ce moment avec les Dunkerquois.

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