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Le carnaval de Venise s’invite au Festival du Chant de marin, à Paimpol

Cachée sous un chapiteau, au bout du quai de Kernoa, l’exposition Le carnaval vénitien abrite une partie de la collection de masques et de robes de Michelle Santi. Créée à partir de véritables modèles artisanaux ou historiques, elle est aussi le fruit de l’inventivité de sa créatrice.

Entre histoire et création

Les travaux de Michelle Santi sont à la limite de l’histoire et de la création. Cette passionnée de l’histoire de Venise réinvente, l’aiguille à la main, les costumes portés lors des fameux carnavals de la ville. Ses modèles sont souvent issus directement de l’artisanat vénitien, et ses matériaux de l’industrie de la haute couture, pour un résultat dont on ne peut qu’admirer la finesse. « Je m’inspire des costumes historiques pour recréer l’ambiance festive du carnaval vénitien. Je ne cherche pas à reproduire des modèles anciens, mais je travaille dans le respect des mêmes codes », expose-t-elle. Pour une plongée plus factuelle dans cet univers, des explications historiques s’ajoutent à l’exposition.

Les masques, à partir de bases artisanales, sont ornementés par Michelle Santi selon les normes vénitiennes d’antan.
Les masques, à partir de bases artisanales, sont ornementés par Michelle Santi selon les normes vénitiennes d’antan. (Le Télégramme/Vincent Le Guern)

Une œuvre salvatrice

Italienne d’origine, Michelle Santi n’a pourtant pas grandi au contact de cette culture. « Mais je la sentais dans mon cœur, dans mon ventre et dans ma tête », raconte-t-elle. Elle découvre Venise alors qu’elle est malade, en 1996. Elle retrace : « J’ai cousu mes premières robes et ça m’a fait revivre. Je me suis dit que je voulais faire ce que je voulais, et c’est là que tout a commencé. »

De Versailles à Paimpol

Dès la création de ses deux premières robes, Michelle Santi a eu un véritable succès. Sa passion a aussi pris la forme de spectacles, qui l’ont menée à Monaco ou Versailles. Inspirée de l’époque, elle a même rapporté des gondoles sur le canal construit par le Roi Soleil. « Ça n’était pas arrivé depuis Louis XIV. D’ailleurs, la gondole qui est à Paimpol ce week-end faisait partie du spectacle ! »

Aujourd’hui, elle tient à partager ses créations à un plus large public. « Ici, des grands-mères comme des petits peuvent venir découvrir la richesse de la culture vénitienne. J’aime partager le bonheur qu’elle a apporté dans ma vie », explique-t-elle. Pour davantage encore attirer l’œil des plus jeunes, un atelier maquillage est aussi organisé.

Sur la voie des costumes de carnaval, les plus jeunes peuvent profiter des joies du déguisement à l’atelier maquillage.
Sur la voie des costumes de carnaval, les plus jeunes peuvent profiter des joies du déguisement à l’atelier maquillage. (Le Télégramme/Vincent Le Guern)

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