Un petit air de Carnaval commence à monter, à Dunkerque. Car le calendrier 2025, qui rassemble des photos des bandes, chapelles et bals, vient de sortir. Et pour la dernière fois, Les « Semaines folles » est signé du photographe dunkerquois Jean-Louis Burnod qui a décidé de passer la main à 73 ans.
Il est tombé dans la photographie de carnaval il y a plus de 25 ans. Spécialiste des images, photos et vidéos, pour la presse locale et la télévision, ce passionné pratique le carnaval, jusqu’au jour où une blessure l’éloigne des bandes. « J’ai eu un problème de santé », raconte Jean-Louis Burnod, « c*’était difficile pour moi de retrouver mes copains dans la bande. Aller en première ligne avec une clavicule cassée, c’est pas trop recommandé !*«
20 ans de photos de carnaval
Bien sûr, même avec un appareil photo à la main, à distance des chahuts, le carnaval n’est pas de tout repos : « J’ai fait attention, s’amuse aujourd’hui Jean-Louis Burnod. Je n’ai pas fait toutes les photos que je voulais, pour rester raisonnable. Mais, quand même, j’ai réussi à me faufiler et à faire des trucs intéressants. C’est donc un peu cette blessure qui m’a fait aller là-dedans. Mais je pense qu’à un moment, avec l’âge, il faut savoir s’arrêter et j’ai trouvé une autre expression à cet amour que j’ai du carnaval. » L’année suivante, l’agence qui l’avait mandaté lui demande de continuer et cela va ainsi durer pendant plus de 20 ans : ou le bonheur de pouvoir aligner les planètes entre sa passion et son savoir-faire professionnel.
Cette année, une première ligne de carnavaleux est à la Une de ce calendrier. Un contraste de noir et de blanc et de couleurs de cletches. « D’année en année, on essaie de varier, explique Jean-Louis Burnod. Cette année, on a voulu s’arrêter sur une première ligne. Cette photo est un peu symbolique, parce que c’est toujours très compliqué de prendre une première ligne, et là, elle est assez bien rangée. Les gens sont bien disposés. On a fait des essais en noir et blanc complet et après, on a vu qu’entre la couleur et le noir et blanc, ça se léchait assez bien. On a rajouté une petite touche de ciel bleu et puis en bas, on a mis une grosse vaguelette dans leurs pieds. C’est ce qui a fait la beauté de cette photo. »
5 000 exemplaires au bénéfices d’associations
Tiré à 5 000 exemplaires – et offert par des entreprises à leurs clients ou acheté par des particuliers – ce calendrier reprend bien sûr toutes les dates des bandes et des bals, symboles de ces « semaines folles » qui s’étirent sur plus de trois mois et qui ont donné leur nom à ce calendrier. Il sera donc le dernier de Jean-Louis Burnod, qui devrait passer la main à une société spécialisée dans les calendriers de pompiers. À 73 ans, Jean-Louis Burnod aspire à réduire le rythme de ses activités.
Les bénéfices de ce calendrier – disponible chez les marchands de journaux – sont remis à des associations caritatives, dans le plus pur esprit des bals du carnaval de Dunkerque.
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