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Manifestation en sursis: Donné pour mort, le Carnaval d’Avenches a trouvé sa relève


Donné pour mort, le Carnaval d’Avenches a trouvé sa relève

Comme ici lors du 30e anniversaire en 2019, les confettis continueront de pleuvoir sur Avenches lors du carnaval.

Annoncé comme mort en juin faute de repreneurs, le carnaval avenchois voit finalement arriver l’ouverture de la période carnavalesque en Suisse, ce samedi 11 du 11, à 11 h 11, avec le sourire. Tandis que les Los Banditos, la Guggenmusik locale, proposeront divers concerts sur la place de l’Église ou des animations pour les plus petits, le nouveau comité de la manifestation servira à la tonnelle. «Après de longs mois d’incertitudes, la relève 2024 a été trouvée et validée», annonçait ainsi le rendez-vous hivernal, il y a quelques semaines.

«Comme tout Avenchois, je n’avais pas envie que la fête s’arrête. Je pensais que quelqu’un allait s’annoncer pour reprendre, mais cela n’a pas été le cas.»

Chantal Hodel, coprésidente du carnaval

Alors que personne n’avait répondu aux appels du comité après l’édition 2023, une nouvelle équipe a finalement pu être mise en place à la fin de l’été. À sa tête, un binôme formé par Chantal Hodel et Anne-Lise Duc. «Comme tout Avenchois, je n’avais pas envie que la fête s’arrête. Je pensais que quelqu’un allait s’annoncer pour reprendre, mais cela n’a pas été le cas. Je ne me voyais pas présidente et, ne voulant pas me lancer seule, j’en ai parlé à ma voisine», glisse la première.

Épouse d’un ancien constructeur de char, cette maman voulait que ses deux adolescents, qui ont participé aux festivités comme écoliers, puissent aussi en profiter plus grands. «J’apprécie autant les Guggenmusik que les cortèges, les déguisements ou les confettis, mais j’aime surtout le fait que le carnaval est une fête rassembleuse et intergénérationnelle», reprend la quadragénaire.

Comité de quatorze membres

Dans le sillage du duo, un comité de quatorze membres, qui peut compter sur trois sortants dont l’ancien président Thierry Manzato, a été élu lors d’une assemblée extraordinaire, en octobre. Le thème du cinéma a été retenu pour la prochaine édition du rendez-vous, prévue du 8 au 10 mars 2024. «On a relancé les contacts avec les bénévoles, les constructeurs de chars ou les sponsors et les choses avancent bien, mais on a encore du retard à combler», souffle encore la responsable.

«On a relancé les contacts avec les bénévoles, les constructeurs de chars ou les sponsors et les choses avancent bien, mais on a encore du retard à combler.»

Chantal Hodel, coprésidente du carnaval

Plusieurs autres localités vaudoises marqueront aussi le lancement de la période carnavalesque, samedi. À Payerne, les Brandons (16 au 19 février 2024) proposeront des concerts des quatre Guggenmusik locales, dès 17 h 11 au KVO communal. Du côté de Moudon, le thème des Brandons 2024 (29 février au 3 mars) sera dévoilé à la caserne communale, avec la Moudelmouzik.

À Gimel, la Guggen féminine Los Pepinos inaugurera de nouveaux costumes pour fêter ses 30 ans. Enfin, un peu plus loin, les Suze-Aphones de Port-Valais marqueront leurs 25 ans de musique carnavalesque au Bouveret.

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Le carnaval de Broc aura bien lieu en 2024

ven, 10. nov. 2023

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Le grand cortège de la 46e édition aura lieu le dimanche 11 février à 14h44. © Jean-Baptiste Morel- archive

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Après la dissolution du comité du carnaval de Broc cet été (La Gruyère du 29 juillet), une nouvelle équipe organisera la 46e édition. Placée sous la présidence de Thibaut Schafer, celle-ci a annoncé ce vendredi que le carnaval se déroulera les 8,9,10 et 11 février, sous le thème «Broc en fusion, les éléments s’unissent pour carnaval».

«L’équipe du comité est fière de reprendre le flambeau de cet événement, perpétuant ainsi une tradition chère à la Gruyère et au village de Broc», annoncent les 15 membres du comité dans un communiqué. La Société des amis du carnaval a fait un don à la nouvelle équipe et met à disposition le bâtiment du carnaval. Le programme de fête sera disponible samedi à 11h11 sur le nouveau site internet du carnaval de Broc. Elodie Fessler

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Le Palais. L’association Belle-Isle carnaval cherche des bénévoles

L’assemblée générale de Belle-Isle carnaval a eu lieu dernièrement. Le bilan moral a rapporté la participation de dix groupes qui ont défilé, huit chars et de nombreuses personnes qui ont suivi à pied. Côté finances, il est positif et a été approuvé.

 Nous avons besoin de bénévoles pendant la manifestation et aussi avant pour la préparation , expliquent les organisateurs. L’année prochaine, le carnaval se tiendra le 6 avril, la date permettant de s’accorder avec la Transat Marie-Galante prévue du 4 au 7 avril. Des réunions seront programmées avec la mairie et les organisateurs de la transat afin de se cadrer sur les animations et les stands.

Concernant le festival, en projet après le défilé, il est prévu une fête pour les enfants. Il a été rappelé que tous les chars gagnaient un trophée selon leur originalité, leur créativité… Le soutien logistique se fait en partenariat avec la mairie à Haute-Boulogne.

Contact : belleislecarnaval@gmail. com, adhésion-belle-isle-carnaval, inscription-carnaval-2024

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Moselle L’intronisation du couple princier : le début des festivités à Sarreguemines

La société carnavalesque de Sarreguemines (SCS) ouvre la saison du carnaval. Les curieux sont conviés à la soirée d’intronisation des couples princiers, samedi 11 novembre à la maison de quartier de Folpersviller.

La cérémonie marquera l’accession au trône princier d’Élise I ère accompagné de Dorian I er ainsi que des jeunes Valentin I er et Alice I ère. 

Une nouveauté dans l’agenda

Une nouveauté cette année : la cérémonie est organisée un samedi. « Auparavant, les gens prenaient des jours de congés pour le carnaval, cela ne se fait plus. Donc, on n’organise plus le bal du prince du mardi soir mais le samedi ce qui permettra d’accueillir plus de personne », explique Alban Motsch, vice-président de la Société carnavalesque. Au programme : un dîner dansant animé par l’orchestre Déclic.

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Désignés plutôt dans l’année par le comité du SCS, les princes et princesses ont pour mission de représenter le carnaval et la ville de Sarreguemines. « On ne réalise pas le travail qu’il y a derrière ces titres. À partir de janvier, ils seront sollicités presque tous les week-ends, et ce jusqu’au mois de mars, dans différentes villes telles que Creutzwald, Bitche ou Puttelange-aux-lacs », dévoile Joris Hemmert, président de la SCS. Après le thème des pirates l’an passé, le président de la société carnavalesque a présenté le thème de l’année Au royaume des dessins animés, décors et affiches respecteront la thématique.

D’autres animations sont également prévues

En plus de la soirée d’intronisation, d ’autres animations sont prévues tout au long de la saison du carnaval. Le dimanche 19 novembre, la quinzième marche populaire internationale aura lieu au départ de la maison de quartier de Folpersviller. Les participants pourront choisir entre des parcours de 5, 10 et 20 km, moyennant une participation de 3 euros. Les fonds récoltés seront destinés à la SCS. Les Kappensitzungen auront lieu les samedis 27 janvier et le 3 février 2024, à partir de 11 h 11, au tarif de 18 euros. La cavalcade prévue pour le dimanche 4 février , verra une cinquantaine de chars défilés. Le bal des enfants aura lieu le dimanche 11 février à l’hôtel de ville, avec une cotisation de 3 euros pour les enfants de plus de 12 ans. « Nous aurons l’occasion de clôturer cette saison par la condamnation du prince le mercredi 14 février », annonce Joris Hemmert.

Des places sont encore disponibles à hauteur de 25 euros par personne. Renseignements auprès de Joris Hemmert au 06 74 90 66 39.

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Les Fêtes de la danse, à Saint-Omer et Arques, panorama de la discipline

Pour leur 32e édition, l’ouverture des Fêtes de la danse aurait pu ne pas avoir lieu. Mercredi 8 novembre, La Barcarolle vient de choisir de maintenir, malgré l’eau qui cerne la salle Balavoine, à Arques. « On prend le risque, confie Christine Souillard, la directrice. Prendre la décision d’annuler aurait été dommage. » Parce que Le Carnaval des animaux est « un spectacle fédérateur, tout public, une belle proposition de démarrage ». Et une « opération exemplaire » de comment La Barcarolle imagine faire vivre un spectacle, en dehors de sa représentation. La compagnie (1)Promptu a accepté une multitude d’actions culturelles – les inondations, et la fermeture d’établissements scolaires, en ont empêché certaines. Mais celles qui restent, un filage avec des étudiants de Saint-Denis et leurs carnets de croquis notamment, défient l’imaginaire.

Cette première soirée affiche complet. Tout comme la première proposition hors les murs des Fêtes de la danse pour le posthume One Shot d’Ousmane Sy, pionnier du hip-hop, au Bateau feu, à Dunkerque. Ou Hervé Koubi et son Sol Invictus, encore du hip-hop, pour clore le festival. Entre les deux, un ballet jazz, La Vague, « un genre sous-représenté en France mais qui a de nombreux pratiquants dans l’Audomarois », précise Christine Souillard. Tango, Bando et Cie, une proposition du conservatoire. Et deux références de la danse contemporaine, Sylvain Huc et son Wonderland, relecture d’Alice aux pays des merveilles, et Boris Charmatz, rendez-vous manqué de la saison dernière, qui a repris en septembre 2022 la direction du prestigieux Tanztheater Wuppertal Pina Bausch.

Métissage

Ce métissage est, en danse comme ailleurs, l’ADN de La Barcarolle. « L’inconvénient, c’est que les puristes ne s’y retrouvent pas sur tout, reconnaît Christine Souillard. Mais c’est une manière de croiser les publics et d’attirer ceux qui ne seraient pas venus voir de la danse. Sur un territoire comme le nôtre, on ne peut pas se spécialiser, on n’est pas dans une métropole où le voisin propose autre chose. » Quelle que soit la proposition, l’exigence la guide. Et c’est bien là l’essentiel.

Fêtes de la danse. Ouverture avec « Le Carnaval des animaux », le 10 novembre, salle Balavoine, rue Henri-Puype, à Arques (complet). Puis « One Shot » à Dunkerque le 14 novembre (complet). « La Vague », le 18 novembre, salle Balavoine à 18 h. « Tango, Bando et Cie », le 22 novembre, Moulin à café, place Foch à Saint-Omer à 19 h. « Wonderland », à Balavoine le 24 novembre à 19 h. « Boléro 2 Étrangler le temps » au Moulin à café le 1er décembre à 19 h, « Sol Invictus » à Balavoine le 2 décembre (complet). Tarifs au spectacle + pass 45 euros. www.labarcarolle.org

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Carnaval de Bailleul : les petits secrets de Tchico pour choisir les musiciens

L’édition 2024 du carnaval aura lieu du vendredi 9 au mardi 13 février. En coulisse, la Société philanthropique prépare l’événement, notamment le choix des groupes de musique, piloté par Tchico Gylbert, vice-président de l’association.

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Saulcy-sur-Meurthe Plus de quatre-vingts enfants participent au Saulcy’Trouille

Halloween est passé mais on pouvait encore croiser sorcières, zombies, fantômes et autres monstres à l’association Saulcy EnVert ce samedi 4 novembre. Pour sa deuxième édition, Saulcy’Trouille, le carnaval d’automne coorganisé par Saulcy EnVert et Saulcy Sourit (association de parents d’élèves), a remporté un franc succès. La pluie et le vent n’ont pas dissuadé enfants et parents à prendre part au carnaval…

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Rhône Miss carnaval : voici les 10 candidates à l’élection de Saint-Pierre-de-Chandieu

Cette nouvelle édition du carnaval des Gones et des Magnauds sera placée sous le thème “Roy des îles”. Elle sera une première pour le tout nouveau comité du carnaval, présidé par Ginette Carval, qui a succédé au comité des fêtes. Mais pour incarner cet événement , il faut une reine. Son élection est fixée au samedi 18 novembre, dès 19 heures à l’espace Deslyres.

100 heures de répétition

Cette année, elles sont dix candidates, contre seulement quatre l’an dernier. C’est donc beaucoup de travail pour Mélanie et Solène Reveyrand, Lorène Carval et Lucie Badin, les quatre coaches-chorégraphes qui encadreront pas moins de 21 répétitions, à la salle Camille-Floret. Cela représente plus de 100 heures !

Ces jeunes filles, âgées de 16 à 23 ans, apprennent déjà les trois chorégraphies traditionnelles, qui seront entrecoupées de plusieurs « surprises ». Elles devront se présenter devant un jury et sous les…

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Découvrez la Guyane : Le Carnaval de Guyane


Origines et évolution du carnaval en Guyane

Les origines. Plusieurs hypothèses ont été avancées quant à l’origine du mot carnaval. Celle qui a aujourd’hui le plus tendance à faire consensus veut qu’il soit un emprunt au mot italien carnevale ou carnevalo, lui-même dérivé de l’expression latine carnelevare, composé de carne (viande) et levare (enlever), que l’on peut donc traduire par « enlever la viande » ou « supprimer la chair ». L’expression désigne en effet cette période à l’occasion de laquelle on s’apprête à interdire la consommation de la viande dans la religion chrétienne. Cette dernière est consommée une dernière fois lors des trois jours gras (dimanche, lundi et mardi) avant le mercredi de Cendres, qui marque le premier jour du Carême. Le Carême s’étend quant à lui sur 40 jours au cours desquels les pratiquants ne s’alimentent que très frugalement. Pour ce qui est de la pratique même du carnaval, tel qu’on le connaît aujourd’hui, elle a eu et continue d’avoir maintes incarnations à travers les régions d’Europe, mais aussi et surtout d’Amérique, où elle a été importée par les colons au cours des siècles. Cette célébration chrétienne, à laquelle ne participaient dans un premier temps que les gens de bonne société, est entrée dans la culture créole. Peu à peu toutefois, les esclaves se l’approprient, si bien que la communauté guyanaise dans son ensemble en vient à adopter la coutume du carnaval au cours du XIXe siècle.

Autrefois en Guyane, le carnaval était organisé avec faste par les familles riches et les associations carnavalesques dans les salles de bal ou dans les casinos. La célébration débutait ou par la cérémonie du gâteau ou par le baptême des poupées. Pour ce qui est du premier, la coutume voulait que l’on prépare un gâteau à l’intérieur duquel étaient dissimulées jusqu’à quatre fèves. Celui-ci était ensuite découpé durant le week-end et les parts distribuées aux participants : celui ou celle qui trouvait une fève dans sa part choisissait alors parmi les invités sa reine ou son roi et préparait avec elle ou lui le tirage de la semaine suivante, chacun ayant un rôle bien défini : les rois s’occupaient des boissons et les reines des gâteaux. Les tirages avaient lieu tôt dans la journée et étaient suivis de bals qui se déroulaient de 17h jusqu’à minuit. Le baptême des poupées fonctionnait autrement : des bouquets de fleurs étaient offerts à trois couples formés à l’occasion d’une danse et les danseurs élus étaient en charge d’organiser le bal suivant. Ces bals n’étaient pas publics : seuls y assistaient les invités après versement d’une cotisation. Parallèlement, les bals de famille se déroulaient dans la plus stricte intimité : le grand respect des convenances et des règles de politesse était la norme. Ces bals permettaient aux jeunes garçons et aux jeunes filles de 15 à 20 ans de se rencontrer, et bien souvent, les mères accompagnaient leurs filles.

Vers la fin des années 1950, après une période d’assoupissement relatif, la célébration du carnaval trouve un second souffle. De nombreux Guyanais, impressionnés par les exubérantes célébrations de Rio de Janeiro et par l’élection des reine et roi du carnaval brésilien, vont insuffler une énergie nouvelle au carnaval de Cayenne. Des grands thèmes carnavalesques vont alors prospérer : costumes anciens ou novateurs sont lustrés et vont dès lors s’affronter dans une lutte de prestige comme jamais la Guyane n’en avait jusqu’alors connu. C’est en 1968 qu’aura lieu pour la première fois l’élection d’une Miss Carnaval : Colette Ho Yeng Wa remporte le grand prix avec le thème de l’Indienne. L’année 1970 est un millésime particulier puisqu’elle offrira un richissime éventail de déguisements à la parade de Cayenne. Outre le titre de Miss Carnaval, de nombreux prix y sont décernés : le prix de l’exotisme, celui de l’audace, le prix de la souplesse ou encore celui du comique ! Les soirées se tiennent alors au Guyana Palace, au Balidéo ou au Karfour, et sont de véritables moments de créativité et de fantaisie. De nos jours, le carnaval demeure le point d’orgue de la vie sociale guyanaise et on pourra trouver des renseignements utiles auprès du Comité carnavalesque et Festival de Kourou.

Les règles du jeu carnavalesque

En 1885, pour institutionnaliser cette manifestation populaire, un arrêté municipal (arrêté n° 13 du 22 janvier 1885) définissait les mesures d’ordre à observer pendant les divertissements du carnaval. Ainsi, il est entre autres interdit de paraître masqué avant midi ni de porter un déguisement de nature à troubler l’ordre public. Encadré, le carnaval doit rester un moment de festivités et de respect. En voici les rites et les moments forts.

Les grandes parades. Les parades costumées les plus impressionnantes sont à n’en point douter celles de Kourou et de Cayenne. Elles ont lieu les deux dimanches précédant le Mardi gras (celle de Kourou en premier) et sont de véritables moments de fête et de danse. Le long d’un parcours prédéterminé, des groupes, costumés selon un thème commun et ayant longuement répété leurs chorégraphies, défilent à travers la ville au rythme de sound-systems crachant des musiques saturées. Celui d’entre eux qui fait le plus sensation est déclaré vainqueur du carnaval.

Le vidé. Le vidé est l’enchaînement logique de toute grande manifestation en salle et constitue l’apothéose d’une nuit de danse. Il débute ordinairement vers 5h du matin : à ce moment-là, dans les années 1880 et jusqu’en 1950, l’orchestre, après avoir joué dans la nuit, quittait la salle ou le dancing pour parcourir à pied les rues principales de la ville, suivi d’une foule en furie. Aujourd’hui, le vidé du matin ou de l’après-midi garde son caractère traditionnel, à ceci près que la parade s’effectue à bord de camion aménagé pour l’orchestre afin de rassembler les groupes de touloulous qui ont défilé l’après-midi dans les rues.

Nou maye kan menm. Le lundi gras est le jour des mariages burlesques et factices. Le simulacre est complet et nécessite un maire, un curé et une progéniture. Ces couples, qui défilent dans les rues, sont composés d’hommes déguisés en mariées, habillés, maquillés et fardés comme des femmes, tandis que les femmes sont, elles, habillées en hommes ! C’est aussi ce jour-là que l’on célèbre le mariage de Vaval !

Djab’la ka pissé. A l’occasion de ce jour de Mardi gras, Satan est personnifié par ses diables rouges, qui règnent sur la ville. Les touloulous sont alors vêtues de rouge et de noir, parfois affublées d’une corne et d’une queue.

Vaval ka kité nou. Le mercredi de Cendres (lendemain du Mardi gras), les diablesses défilent en pleurant la mort de Vaval, le roi du carnaval. Il est exécuté pour le punir de s’être amusé sans vergogne, pour avoir chanté et dansé dans les rues, pour sa démesure et ses effronteries, pour ses friponneries et pour ses refrains irrévérencieux. Vaval est traditionnellement incinéré Place de Palmiste dans une ambiance de deuil plutôt cacophonique. Mais sa résurrection est déjà prévue pour le début du mois de janvier de l’année suivante.

Les universités du samedi soir. Nana et Polina à Cayenne, le Grand-Blanc à Macouria, la Matadò à Kourou sont des lieux légendaires de réjouissances carnavalesques. Ces institutions ne fonctionnent que les samedis soir pendant la période du carnaval ainsi que les jours gras et accueillent les bals « paré-masqué ». Le principe est simple : les touloulous choisissent leur cavalier dans la foule d’hommes présents, qui sont à leur entière disposition. Il est de bon ton de rafraîchir la touloulou après deux ou trois danses en lui offrant une boisson. Mais attention : il ne faudra jamais tenter de la démasquer, car son anonymat est son bien le plus précieux. Au fur et à mesure que passent les jours carnavalesques, l’ambiance est de plus en plus chaude. Les bons danseurs, généralement connus, font l’objet de fortes convoitises qui conduisent parfois les touloulous à utiliser la manière forte pour s’imposer face à leurs rivales… Comme tous les lieux légendaires qui se respectent, les universités du samedi soir ont leurs héros : les infatigables musiciens, ils sont l’âme des dancings. Les plus célèbres ont pour nom les Mécènes ou Blue Stars. Au rythme de la mazurka et de la biguine, de la rumba et de la valse, novices et experts se lancent dans des corps à corps de plus en plus endiablés jusqu’au bout de la nuit.

Les personnages emblématiques

Souvent liés à l’histoire, mais aussi aux légendes de Guyane, les personnages traditionnels du carnaval répondant à des critères extrêmement codifiés. Sans eux, le carnaval n’existe pas. En voici les principaux.

Touloulous. Personnages a priori féminins, mystiques et garants de la tradition carnavalesque. Entièrement masqués, les touloulous rivalisent d’imagination dans leurs toilettes chatoyantes. D’après certains linguistes, le terme de « touloulou » viendrait du nom donné par plaisanterie aux soldats d’infanterie de marine (cantonnés à Cayenne au XIXe siècle) : les trouloulous, devenus en créole « touloulous ». Une règle sacrée veut que les touloulous restent anonymes, muettes ou déguisent leur voix, et que leur règne soit seulement nocturne. Reines d’un soir ou d’une saison, elles sont la figure emblématique du carnaval. Leur beauté, leur charme, leur jeu de séduction, leur mystère font quelquefois d’elles celles par qui le scandale conjugal arrive, lors des bals du samedi soir…

Jé farin. Boulangers coiffés d’un haut bonnet blanc pointu de fée et portant un tablier contenant de la farine, ils saupoudrent volontiers les enfants qui les défient, provoquant ainsi des rires et parfois de la crainte. Ils devancent la bande de touloulous et symbolisent la pureté, le renouveau de la nature, la joie et la gaieté.

Bobis. Issus de l’imagination populaire, ils ont une allure d’ours sauvage. Vêtus d’un sac de riz beige, ils sont souvent accompagnés d’un dresseur, retenus par une corde et quelquefois fouettés s’ils refusent de danser sur le rythme de la musique. Comme les Jé farins, les bobis amusent et effraient les enfants.

Balayeuses. Foulard de madras sur la tête, vêtues de robes bleues, les balayeuses circulent dans la ville un balai traditionnel à la main.

Bef volo bef. Issu du sacrifice du veau gras, le bef volo bef porte un déguisement de bœuf, avec une robe noire et des cornes menaçantes. Il vagabonde dans les rues accompagné de son maître qui le tient en laisse. Son allure grave et impressionnante contrastait nettement autrefois avec les costumes joyeux des Pierrot, Domino, Arlequin, etc.

Coupeuses de canne. Leur tenue, qui caractérise les travailleurs et les coupeuses de canne, un sabre d’abattis dans une main et une canne dans l’autre, rappelle les ancêtres à l’époque de l’esclavage dans les champs de canne. Comme eux jadis au labeur, elles dansent et chantent sur le rythme des tambours.

Anglé bannan. Caricature amusante du costume que portaient les Anglais autrefois à Cayenne (redingote et queue-de-pie). Très élégant, ce personnage burlesque déambule encore dans les rues pendant le carnaval. Il est coiffé du haut-de-forme et porte la queue-de-morue, la redingote ou la lévite.

Nèg’marrons. Représentation symbolique de l’esclave, ils défilent chaque dimanche et constituent le service d’ordre interne des touloulous. Ils sont chargés de faire de la place afin de laisser ces dernières évoluer dans les rues de la ville. En effet, ces Nèg’marrons, simplement vêtus d’un kalimbé (pagne amérindien de couleur rouge), s’enduisent le corps d’un mélange de suie et d’huile et, pour que leur bouche soit colorée, mangent du roucou (poudre d’une graine du même nom). Tenant entre leurs lèvres le fruit d’un palmier aux épines noires, l’aouara, ils courent et dansent dans tous les sens.

Vidangeurs. Ils représentent les personnages de la vie guyanaise apparus au temps du bagne. À cette époque, entre minuit et l’aube, les bagnards « privilégiés » passaient vider les sanitaires des maisons bourgeoises de la ville de Cayenne. Les vidangeurs marchaient alors à côté d’une charrette tirée par un bœuf ou un zébu. Pendant le carnaval, ces vidangeurs sont habillés en bagnards.

Sousouris. Personnages déguisés en chauves-souris. Leur tête triangulaire et leur costume bigarré leur donnent une allure gaie. La chauve-souris était autrefois entièrement vêtue de noir, mais la bourgeoisie guyanaise, dans ses bals et réceptions, raffolait des costumes de satin chatoyants. C’est ainsi que la sousouris a adopté le costume d’Arlequin.

Lanmò. Symbolisant les âmes des morts qui errent sur terre, les lanmòs portent un déguisement représentant la mort, un squelette sur une tenue blanche. Ils enveloppent les spectateurs de leur cape tout en dansant, comme pour les étouffer.

Les grosses têtes. Considérés comme des martiens silencieux qui viennent des espaces intersidéraux, ils sont une illustration de l’intense lutte pour le prestige opposant le carnaval moderne à son rival, le carnaval traditionnel.

Touloulous sales. En groupes improvisés ou en solitaires, ils sont habillés dans un style qui leur est propre et se mêlent au défilé entre les groupes structurés. Leur originalité est très appréciée par la foule.

Djad dan bwet. Elles représentent des hommes déguisés en vieilles femmes laides, sortes de sorcières alliées du diable et messagères de mauvais augure. Elles se promènent avec une petite boîte contenant un secret qui concerne quelqu’un dans la foule des spectateurs, secret qu’elles menacent de révéler.

Zombi baré yo. Personnage de légendes créoles, le zombi est un diable hantant les maisons et les rues. Cet esprit prend l’apparence d’un être humain et perturbe les vivants. Pendant le carnaval, ces zombis, déguisés et en bandes, cernent les carrefours avec une corde autour de laquelle ils font la ronde en sifflant.

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Découvrez la Guadeloupe : Le carnaval, mode d’emploi


La plus grande fête de l’année

Le carnaval est la plus importante fête de l’archipel. Il s’agit de la fête la plus fédératrice de l’année, capable de faire bouger toute l’île !

Le dimanche qui suit l’Épiphanie ouvre les festivités, avec le « ben démaré » dans la mer, en guise de purification pour les « groupes à peaux » qui déboulent dans les rues. La fête dure ensuite jusqu’au mercredi des Cendres. Les jours et les nuits se succèdent dans la frénésie et la joie !

Les costumes rivalisent d’inventivité. On dit que, après Rio de Janeiro et la Louisiane, les parades de Pointe-à-Pitre et de la Basse-Terre sont les plus élaborées. Le perpétuel retard des défilés par rapport à l’horaire annoncé tend chaque année à s’amenuiser. Mais le spectacle n’en reste pas moins féerique ! Dans les boutiques spécialisées et les ateliers de confection, on s’affaire dès le début de l’hivernage. Du costume romantique au plus moderne, en passant par la tenue sexy ou le naïf bricolé… Des habits de strass et de lumière qui font resplendir chaque groupe le temps d’une parade.

Le carnaval de Guadeloupe compte plusieurs types de groupes. Les groupes à caisse claire, de véritables orchestres avec leurs trompettes, leurs saxophones, leurs tambours et autres instruments. Ils sont reconnaissables à leurs costumes travaillés et chatoyants, ainsi qu’à leurs chorégraphies. Les groupes à peaux (ou gwoup a po) ont une approche plus ancestrale du carnaval ou du Mas (transformation du corps) comme ils l’appellent, leurs tambours sont recouverts de peaux de bêtes. Enfin les Ti Mas, souvent composés de jeunes arborant un masque de gorille, sont précédés de fouets qui claquent bruyamment.

Période de grand défoulement, le carnaval reste l’ultime exutoire des différences. Ces semaines-là, Noirs, Blancs, Coolies, Békés ou Métisses évoluent sous le masque de l’anonymat. Et comme dans les férias du sud de l’Hexagone, on y libère son envie d’être ensemble.

Les trois jours les plus importants du Carnaval ont chacun une couleur dominante que l’on retrouve dans les déguisements de la population. Cette rencontre de masques et de costumes s’opère dans le cadre d’une intrigue musicale et rythmique. Vaval, roi de la fête en est le personnage mythique. On brûlera son effigie en fin de carnaval pour bien signifier que la fête est finie. Bien sûr, radios, chaînes de télévision et Internet prennent alors le pas et diffusent une sorte d’hymne, en général un tube aux paroles explicites et détournées, qui bat tous les records d’audience. Le carnaval guadeloupéen, c’est un an d’attente, un trimestre de préparatifs, mais surtout des semaines de fête et de liesse populaire très attendues par toute la population !

Histoire du carnaval

Le carnaval guadeloupéen trouve son origine dans le passé colonial de l’archipel. Lors de l’installation des colons catholiques dans les Antilles durant le XVIIe siècle, ces derniers apportent avec eux leurs coutumes, dont les festivités carnavalesques. Se rendant au sein des propriétés des uns et des autres, ils organisent de belles réceptions et bals masqués, avant la période du Carême. À cette époque, les esclaves, eux, ne peuvent participer à toutes ces festivités. Ils sont en effet interdits de tout rassemblement par l’article 16 du Code Noir promulgué par Louis XIV, en 1685. Ils vont alors organiser leurs propres fêtes, mais en y ajoutant leur touche. On retrouve alors des éléments directement importés de leur culture africaine tels que les masques, les chants, les instruments de musique (tambour, ti-bois, cha-cha…) ou même les croyances.

Les maîtres vont alors tolérer l’organisation de parades au sein des propriétés, utiles dans certains travaux, grâce au pouvoir d’entraînement du rythme. Un véritable exutoire pour les esclaves qui, par exemple, se moquaient de leurs maîtres avec des chansons ou des costumes. Si les jours de fête s’achevaient le Mardi gras pour les maîtres, laissant place au carême, le carnaval des esclaves se poursuivait jusqu’au mercredi des Cendres.

Durant le XVIIIe siècle, le carnaval était soumis à des interdictions. Avant l’abolition de l’esclavage, il était interdit aux esclaves de défiler au-delà de la propriété des maîtres. Ce n’est qu’après la fin du système esclavagiste, que les affranchis ont enfin pu défiler pleinement dans les rues.

Des symboliques liés à l’histoire

La période du carnaval permet aux chrétiens de s’amuser et de profiter avant la période de privations du Carême. Elle commence le mercredi des Cendres et dure 40 jours. Aujourd’hui encore, le carnaval antillais possède des éléments symboliques très marqués par la culture africaine et l’esclavage : fouets, masques, tambours, instruments de musique… Il faut avoir connaissance de l’histoire particulière des Antilles et de la lutte des esclaves pour leur liberté pour comprendre la présence de ces symboles.

Les jours gras

Si la période de fête s’étend sur plusieurs semaines, les jours les plus festifs sont les jours gras, du dimanche au mercredi des Cendres.

Le dimanche gras est marqué par une grande parade masquée et colorée avec chars et orchestres. Les fouets qui claquent sont une référence directe aux siècles d’esclavage. Le lundi gras est le jour de l’inversion. Les hommes se déguisent en femmes et inversement. Des mariages burlesques ont lieu. Le soir, une grande parade nocturne est organisée. Mais la plus grande parade est organisée le Mardi gras à Basse-Terre, où de nombreux chars défilent.

Enfin, le mercredi des Cendres est le jour du grand « déboulé ». Il s’agit de la clôture en apothéose du carnaval, après des mois de préparation et des semaines de fête. Les groupes défilent en noir et blanc et célèbrent la fin des festivités. Vaval finit brûlé dans l’allégresse générale. Il renaîtra de ses cendres l’année prochaine en arborant un nouveau visage… À la mi-Carême, des « déboulés » sont organisés, tout le monde est alors habillé en rouge et noir.

Vaval, le roi du carnaval

Si le carnaval chrétien possède un roi des fous qui sera sacrifié avant le Carême, le carnaval antillais, aux influences multiples, possède lui aussi une figure emblématique. On y retrouve un roi qui prend l’apparence d’un mannequin défilant dans toute la ville. Il s’agit de Vaval, roi du carnaval. Chaque année, une thématique sociétale, politique ou environnementale est attribuée au nouveau roi Vaval. Ce personnage mythique défile lors de plusieurs parades, avant d’être brûlé sur la place publique. Le « brilé Vaval » signe la fin du carnaval. Cette crémation est hautement symbolique : il s’agit d’une purification des âmes avant de débuter la période du carême où les restrictions seront de rigueur.

Les groupes, stars des parades

Les grandes parades sont donc formées par de nombreux groupes carnavalesques. La Guadeloupe en compte aujourd’hui environ 80. Il est possible de classer ces groupes en différentes catégories.

Des groupes utilisent des instruments modernes. On retrouve par exemple les groupes à caisses claires, où danseurs et musiciens défilent à pied, le tout dans un mélange de couleurs et de costumes sublimes. Les cuivres donnent le rythme du défilé. Les groupes à synthétiseurs se composent de « synthés », de guitares basses et d’enceintes embarquées sur une camionnette. Les chorégraphies des danseurs sont au rendez-vous. Ce type de groupe était très répandu jusqu’aux années 1970, où les défilés à pied vont prendre plus d’importance.

Aujourd’hui, les groupes traditionnels sont de plus en plus présents dans les parades. Les « groupes à peau » sont composés de musiciens qui usent d’instruments traditionnels : tambour recouvert d’une peau de cabri ou conque de lambi. De jeunes carnavaliers, à l’avant des groupes, claquent des fouets en souvenir de l’esclavage. Le groupe Akiyo est une référence en la matière.

Apparus dans les années 2000, les « groupes à Ti Mas » attirent majoritairement des jeunes. Les membres portent un masque de gorille, tandis que les musiciens frappent sur des bidons et caisses claires. Le plus connu de ces groupes est Mass Moul Massif, dont la réputation n’est plus à faire. Des personnages que l’on retrouve souvent sur les routes les week-ends en journée. Ils arrêtent la circulation, occasionnant quelques embouteillages, et esquissent quelques pas de danse devant les voitures, qu’ils laissent repartir en échange d’une pièce.

Mas Vyféò est un groupe originaire de la commune de Vieux-Fort. Formé au début du XXe siècle, il possède la particularité d’avoir toujours conservé le même costume traditionnel : tissu madras, rubans, masque en grillage, miroirs au niveau de la coiffe. Le style musical du groupe est également original puisqu’il est à base de flûte, d’accordéon, de triangle et de cha-chas.

Le carnaval permet aussi la rencontre des communautés culturelles minoritaires sur le territoire guadeloupéen, puisqu’il existe des groupes haïtiens, brésiliens, dominicains. On retrouve même un groupe breton, Bagad-Karukéra, qui mélange les sonorités de la cornemuse et du Ka (tambour traditionnel local).

Des personnages mythiques

Au cœur des groupes qui défilent, vous croiserez des personnages mythiques devenus des symboles au sein des parades. Tous ces personnages sont inspirés par la culture européenne, africaine et dans la période de l’esclavage.

Des hommes et des femmes se déguisent et incarnent le « Neg Marron ». Vêtus d’un pagne, ils sont entièrement recouverts de mélasse (sirop de batterie mélangé à de la suie). Ils représentent les nègres marrons, c’est-à-dire les esclaves fugitifs qui avaient déserté les plantations et qui vivaient en autonomie dans les forêts, se cachant des maîtres.

Les souffleurs de conque soufflent dans une conque de lambi qui fait office d’instrument de musique. À l’époque, cet instrument était utilisé dans les bourgs pour annoncer un décès ou une catastrophe naturelle.

Autres personnages reconnaissables, les « malpwops » sont des personnes s’habillant en tenues très sexy ou en petites tenues pour défiler. Ils étaient initialement présents lors des mariages burlesques du lundi gras, avant de devenir plus répandus. Les tenues et les attitudes suggestives font partie de la tradition du carnaval antillais : elles incarnent cette idée de défoulement.

Une fête populaire

La période du carnaval est la plus attendue de l’année pour les Guadeloupéens. Cette fête possède une forte dimension populaire. Les festivités se préparent des mois à l’avance. Les groupes travaillent leurs chants, chorégraphies et costumes avec de nombreux ateliers et séances de répétitions.

Le carnaval est un événement qui réunit les familles : petits et grands sont membres des groupes. Les spectateurs se rendent également en famille sur les lieux des parades. À chaque défilé, les rues sont envahies de Guadeloupéens et visiteurs impatients de vibrer aux rythmes des groupes et de s’émerveiller devant les mosaïques de couleurs. Les plus habitués s’installent le long du parcours avec leurs chaises pliantes et leurs glacières. Nombreux sont ceux qui se rendent sur place très tôt afin de bénéficier du meilleur emplacement pour admirer la parade !

Chaque année, le carnaval est également l’occasion de revendications et de dénonciations. Nombreux sont les carnavaliers ou les spectateurs à exprimer, sur des pancartes ou banderoles, leurs opinions sur des thématiques de sociétés (politique, social, santé, histoire), non sans un certain sens de l’humour ou sur un ton décalé !

Le « Ben démaré », prémices des festivités

Chaque 1er janvier, certains groupes carnavaliers se réunissent pour effectuer le traditionnel « ben démaré ». Il s’agit d’une petite parade avant de se rendre à la mer pour s’y baigner. Une manière de bien débuter l’année en se débarrassant de toutes les mauvaises choses qui se sont produites durant l’année précédente.

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